Abel - école élémentaire en REP à Nancy

Publié le 11/01/2019

J'ai retrouvé Abel de bonne heure dans sa classe à Vandoeuvre les Nancy.

Première impression : je vois beaucoup d’indices Freinet dans les affichages de la classe : la boite du conseil de coopération, les tableaux de progression pour les fiches autonomes, le programme de la journée, les recherches scientifiques...
Un texte libre est affiché au tableau. Les élèves ont essayé de l’améliorer (corriger les fautes) en petit groupe.
Abel l’a tapé à l’ordinateur et basera sa prochaine leçon sur celui-ci. Il contient beaucoup de participes passés : une belle opportunité de le travailler en partant d’un travail d’élève.

A 8h30, les 22 élèves entrent en classe.
La journée commence par le ‘Quoi d’neuf ?’.
Afin que tout le monde puisse être assis de manière à se voir, les élèves ont construit des bancs légers, facilement déplaçables. Lors du Quoi d’neuf du matin, ces bancs sont placés dans le fond de la classe par les déménageurs mais pour les recherches mathématiques, ils sont placés devant le tableau.
Inutile de préciser que la construction de ces bancs a fait l’objet de plusieurs leçons : mesure, aire, périmètre… et tant d’autre concepts qui prennent du sens dans le cadre d’une réalisation concrète.

Vient ensuite le temps de ‘plan de travail’. Chaque élève effectue une tâche différente, adaptée à son niveau et en autonomie. Abel profite de ce temps là pour vérifier le cahier de chaque élève.
Après cela, j’observe une séance de pratique du calcul mental coopérative par niveau. Un outil créé par le groupe « chantier outils de l’ICEM ».

Après la récréation, les élèves se mettent par deux et se massent. Une animatrice (élève) donne des instructions. Le thème d’aujourd’hui ; faire une pizza. Chaque geste du massage correspond à l’étape de confection d’une pizza. On coupe les poivrons, on étale la sauce tomate… les enfants sont très impliqués.

L’après-midi c’est recherches mathématiques et conseil de coopération.
Pendant la pause, je découvre une série de jeux de société coopératifs qui entrainent le langage, la logique et surtout qui favorisent l’entraide.
J'écrirai bientôt un article à ce propos dans la rubrique outils.

Je retiens de cette visite qu’il est possible de mettre énormément de choses en place en deux mois mais que cela demande une énergie folle. J’admire Abel et sa détermination. Il remplace une collègue jusque mars mais me dit : « je leur transmets tout ce que je peux, ce sera déjà ça de pris ». Merci Abel pour ta générosité et toutes tes bonnes idées !